La trappeuse française Le Juiice, a sorti de son premier E.P Trap Mama et de ses dernières collaborations. D’un simple passe-temps à une ascension en quelques mois, le rap a en quelque sorte changé la vie de la jeune boisséenne. Une façon de penser trap, un flow débordant, c’est ce qui caractérise Le Juiice ou devrais-je dire LA Trap Mama.
Trap Mama, l’E.P cadeau.
En février dernier, Le Juiice – Joyce de son vrai nom – nous livre son premier E.P Trap Mama. Habituée à des freestyles dans un état d’esprit plus léger, la rappeuse a su relever le défi et proposer un projet abouti à sa fanbase et lui donner huit titres dont deux collaborations avec les deux rappeurs Cinco et Nwaarboy. Sur ce projet, Le Juiice explique avoir marché à l’instinct et sur ses feats « ça a accroché direct ».
Ce projet rassemble les singles Clean, Trap Mama, Drip dont les clips réalisés par Bad Plug et Cameron.mcrf et donnent tous cette envie de turn up qu’on reconnaît bien à la trap.
L’artiste souhaite réellement offrir ce premier projet à son public et le remercier de tout son soutien depuis ses premiers freestyles dans des émissions comme Rentre dans le Cercle. Ne misant pas sur une communication imposante surtout pendant le confinement, Le Juiice laisse son projet parler de lui-même.
« J’ai jamais eu envie de me lancer dans le rap »
Quand on lui demande comment s’est passé son début de carrière, Le Juiice nous explique qu’au début, le rap n’était pas sa vocation et que c’était “juste comme ça, pour s’amuser”. En effet, son ascension dans la musique a commencé après une série de freestyle sur Instagram, différents passages sur Planète Rap sur Skyrock, mais surtout avec le clip One Way, qu’elle avait posté en 2018.
Celle qui se fait appeler la Trap Mama a toujours aimé le rap mais en vérité, elle ne s’était jamais imaginée deux ans après avoir commencé dans le milieu, être l’une des figures du projet La Relève sur la plateforme Deezer avec des artistes comme Meryl, Kodes ou Manal. En effet, Le Juiice fait partie d’une génération dorée prête à en découdre et pour elle, cela fait du bien d’être vue pour ses actions. Son titre Fais un voeu fait partie des douzes titres de cette mixtape. Cette expérience est un boost qui l’a encouragée à être plus exigeante envers elle-même pour ses futurs projets en tant qu’artiste indépendante
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En effet la rappeuse du 94, fondatrice du label Trap House, explique que la trap, c’est un train de vie, son train de vie. Souvent proche de l’égotrip, le Juiice amène son flow venu de Babi (Abidjan en Côte d’Ivoire) et une chose est sûre c’est qu’elle a le drip (le juice quoi).
Donner de la force
On a aussi évoqué ses nombreuses collaborations avec le rappeur Jok’Air notamment son couplet sur le morceaux Milles-Feuilles et son apparition dans le clip Prends-moi Cadeau où ils incarnent les Queen & Slim du rap français. Encore une fois, c’est une connexion où le contact s’est fait facilement et « c’est un ivoirien, j’suis une ivoirienne, on a la même manière de penser. On se soutient aussi sur nos différents projets” nous confie-t-elle. Joyce explique qu’ici il s’agissait de se « donner de la force » en tant qu’artistes mais aussi pour Jok’Air, de valoriser une femme noire rappeuse comme on en voit très peu.
Nous sommes d’ailleurs revenus sur le fait qu’il y ai peu de collaborations entre rappeuses françaises. D’abord, cela pourrait s’expliquer par le fait qu’elles représentent une minorité et que bien sûr, chaque artiste a un univers qui la caractérise et qui n’est pas forcément compatible avec celui des autres. Le choix peut parfois donc s’avérer limité pour les rappeuses, contrairement à leurs confrères masculins. Aussi, « c’est surtout une question d’exposition » nous a expliqué Le Juiice. Les rappeuses françaises qui travaillent ensemble sont bien là mais elles ont juste besoin de plus de visibilité.
On espère bientôt la retrouver en concert à travers la France. Pour le moment, elle nous livre des exclus depuis la Trap Mama House et on adore.
